Création ou reprise d’entreprise : comment faire son plan de financement initial ?
Le plan de financement initial sert à calculer le coût total du projet au démarrage. Il permet ainsi de déterminer le montage financier à mettre en place pour rendre le projet viable. Pour cause, tout lancement de projet, qu’il s’agisse d’une création d’entreprise ou d’une reprise d’activité, nécessite des investissements. Régulièrement, le dirigeant ne dispose pas par lui-même de la totalité des fonds nécessaires. Le plan de financement permet donc de définir précisément les dépenses à prévoir, ainsi que les sources de financement à exploiter.
Composition d’un plan de financement : les plus et les moins
Pour donner une vision claire des finances nécessaires au projet, le plan de financement initial se présente comme un tableau en 2 parties. D’une part, on inscrit les sources de dépenses et les montants à débloquer : les investissements et le besoin en fonds de roulement. D’autre part, on liste les ressources financières disponibles pour couvrir les dépenses.
Les investissements et besoins en fonds de roulement regroupent donc un large éventail de dépenses comme des machines, des meubles, du matériel, des véhicules, du stock de départ. Mais aussi les éventuels travaux de rénovation et d’agencement. Ils englobent également une partie du capital immatériel de l’entreprise comme les licences, les brevets, les dépôts de marque, les fonds de commerce… Il faut également penser aux dépenses qui immobilisent de l’argent comme les cautions pour les locaux, les véhicules. Dans le cadre d’une reprise d’activité ou d’une entrée en tant que nouvel associé, les coûts des parts de la société entrent également dans le tableau du plan de financement.
Les sources de dépenses sont donc particulièrement nombreuses. Il convient alors de voir large et de prévoir des marges de manœuvre pour ne pas être pris de court en cas d’imprévu.
En face, on dresse la liste des sources de financement exploitables. La plus évidente est l’apport en capital social. Lequel peut être composé d’apports en numéraire, c’est-à-dire en argent, et d’apports en nature, comme par exemple des locaux, des brevets… Dans le cas d’entreprises individuelles, même si le capital social n’est pas obligatoire, cela n’empêche pas le dirigeant d’investir ses propres fonds. Lesquels rejoignent donc le plan de financement initial.
Au-delà du capital social, les associés d’une entreprise peuvent également dédier des fonds au renflouement de l’entreprise pour qu’elle puisse financer ses investissements. Cet argent s’inscrit dans les comptes courants d’associés.
Mais il est également possible de faire appel à des investisseurs extérieurs pour réunir le montant nécessaire au lancement de l’activité. On ajoute donc les emprunts auprès des banques et organismes de financements ; les levées de fonds sous toutes leurs formes ; ou encore les subventions d’Etat ou des collectivités locales.
Étapes du plan pour financer la création ou la reprise d’une entreprise
Afin de dresser un tableau exhaustif des dépenses et des sources de financement, il convient de bien calibrer le projet et les besoins. Aussi, avant de faire son plan de financement sous forme de tableau, le porteur de projet a tout intérêt à agir méthodiquement.
D’abord, il est donc conseillé d’établir le budget des frais induits par la création de l’entreprise. Puis de lister les investissements impératifs pour lancer le projet, ainsi que d’évaluer les montants nécessaires. De même, il faut déterminer les besoins en fonds de roulement au démarrage. Généralement, ils s’étalent sur l’année, voire sur deux ou trois ans. De cette façon, on s’assure d’avoir les fonds pour assumer la vie courante de l’entreprise le temps qu’elle trouve sa rentabilité. Une fois ceci fait, il est pertinent d’étudier la capacité d’apports de chaque associé ou du dirigeant seul. Puis de lister les différents financements auxquels l’entreprise peut prétendre.
Il faut alors parvenir à ce que les sources de financement soient supérieures ou égales au montant nécessaire pour les investissements et le BFR. Le plan de financement doit être cohérent et équilibré. Dans l’idéal, il devrait même être positif pour s’assurer de la latitude en cas d’imprévus, souvent inévitables.
Source
Le plan de financement initial d’un projet de création d’entreprise, BPIFrance